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Septembre.
"Septembre" Pastel gras sur papier cm 18x24 Août 2015
Septembre s'approche de mes couleurs
Au papier blanc qui se teinte de lumière et de nuages
Mots migrants de nues en nues
Echos de siècles que des hordes barbares transforment en poussière.
Odyssée de regards effrayés en fuite vers le nord
Encore des enfants dans les bras de leurs mères sur des bateaux à la dérive
Encore des murs et des fils de fer barbelés
Encore des sombres tunnels d'espoir et de douleur
Encore des rails qui mènent à l'inconnu
Encore de l'indifférence et de l'hostilité
Migrants
Que la lumière douce de mon septembre soit la lumière de vos espoirs.
September song Chet Baker
Edited by Francesco Pagni © Peinture. Photo. Texte.
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Commentaires
Bonjour Francesco.
J'ai bien peur que septembre n'ai pas l'exclusivité du malheur des migrants ou de leur délivrance. Ton poème est chargé de la même émotion quelque soit la saison.
"September song", Chet...Tu me coupes l'herbe sous le pied, mais je mettrai bientôt, quand même, une version de John Lewis que j'aime aussi.
Que dire ? Que faire ? Exodus toujours recommencé, Carthage toujours recommencé… Caïn et Abel…
Ton pastel, si pastel et si doux, pour dire tout le chagrin impuissant devant la misère, le malheur, la haine, la violence… avec la trompette de Chet Baker.
Témoigner, dénoncer et dénoncer encore…
« Les hommes élèvent trop de murs et ne construisent pas assez de ponts » (Newton)
« Restiamo umani » : « Nous devons rester humains, même dans les temps les plus difficiles... Parce que, malgré tout, il doit toujours y avoir de l'humanité en nous. Nous devons l'apporter aux autres." Vittorio Arrigoni
........et toujours l'horreur des infos...
aujourd'hui encore....
et nous, impuissants et meurtris, que faisons-nous dans ce drame...sinon, dire et dire encore que cela ne peux continuer ainsi. Le dire de plus en plus fort et de plus en plus nombreux, partout autour de nous pour changer les mentalités. Il est urgent de dénoncer.
J'aime ton pastel, traces laissées sur la feuilles blanche, chargées d'émotions, sensible comme un monde qui déjà s'efface
Beaucoup de douceur et d'émotion dans tes mots
Tu offres, Francesco, un très beau septembre
Et oui , dénoncer , toujours...
Merci , bises
Tous ces pauvres gens qui vivent la peur, et l'horreur, et qui ont bien du mal à garder quelque espoir dans leur survie.
Bien sûr qu'il faut faire quelque chose pour eux, ce sont des êtres brisés. Ce n'est pas d'eux qu'il faut avoir peur.
Mais comme ce serait bien s'ils pouvaient rester là où ils le souhaitent, chez eux, avec leurs racines. Partir par obligation est une souffrance.
Que faire pour déloger les colonisateurs du mal et rendre aux gens leurs pays d'origine, sereins, où ils ont tout laissé, surtout leur coeur.
Nous sommes à un tournant de la civilisation, la plupart impuissants, dépassés, horrifiés par l'inhumanité et le trouble.
Douceur et mystère de ton pastel bleu, Francesco, symbole du ciel, de la mer, et de l'inconnu, aussi.Une bien triste réalité mais belle oeuvre , merci Francesco !
Bon dernier week end d' Août à toi ! , escapade ,
Septembre est là avec ses variations de couleurs et de tons. Le gris semble tenir la corde! Encore et toujours du désespoir parmi les hommes. Tes mots sont durs et tu ne les emploies pas à la légère. Trains, barbelés et tunnels nous ramènent à des heures sombres que l'on aurait pu penser évanouies! La douce musique de l'oubli continue son tempo!
parce que ta douceur rejoint celle de Brel (qui était aussi capable de véhémence...et parce qu'il faut toujours résister, dénoncer, mais toujours montrer le chemin de l'espérance).
Je t'embrasse.
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Versi emozionanti caro Francesco, che mettono in luce situazioni veramente difficili di tante persone e
la tanta indifferenza e ostilità che c'è nei loro confronti. Un dipinto del mare in burrasca che a mio parere
rappresenta benissimo la situazione burrascosa di tante tante persone!
Un caro saluto e serena notte, Pat (anche se non ho idea di che ore siano da te :-) )