• Ombre.

    "Kodak Hipstamatic. Mai 2015."

     

    Elle.

    L'air son esprit

    La rue sa demeure 

    Le vent son ailleurs 

    La lumière son hier

    L'ombre son refuge

    Le soleil son feu

    Les arbres ses poètes

    Les oiseaux son alphabet

    Les nuages sa fuite

    Les visages ses espoirs

    Les murs ses angoisses

    Les préjugés son quotidien

    Les regards des coups de poignard

    La résignation son présent

    L'indifférence sa nourriture

    La liberté sa faute

     

    Là-bas, au fond des champs, au-delà des poèmes silencieux, au-delà d'un long mur subtil, le grand fleuve.

    Au fil de l'eau, ses utopies, sa folie, ses rêves, flottent légers vers la mer.

    Et pourtant, elle savait aimer. Elle savait rêver. Elle savait rire. Elle savait pleurer.

     

    A tous ceux que la société définit: "désadaptés".

     

    Sally. Vasco Rossi. 

    Edited by Francesco© Photo. Texte.

    Elle.

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  • L'îlot blanc de Richard et Anna.

     

    Certains jours, la mélancolie. Grande vague sombre et silencieuse qui envahit mon ciel.

    Certains jours, des images grises, comme dans un film muet, s'imposent tyranniques aux yeux de mon âme.

    Certains jours,  les sons, les couleurs, les visages, les mots, déteignent comme dans une vieille photo.

    Certains jours, Je ne sais pas pourquoi, sans raison, un ennui ineffable, se niche dans mes gestes.

    Certains jours, des gribouillis de latente fragilité, laissent leurs traces sur ma toile.

    Certains jours, une inquiétude monotone se terre en moi comme un escargot dans sa coquille.

    Certains jours, rien q'une ligne de bitume se découpe sur l'horizon de mon étang.

    Certains jours, rien que le vacarme imperceptible du temps qui s'échappe, effleure les parois de ma tanière.

     

    C'est alors,

    que je m'envole, vers un îlot blanc baigné de soleil, enchâssé dans un grand velours vert.

    Refuge de mon esprit, de ma conscience.

    L'îlot blanc de Richard et Anna, 

    qui me nourrissent encore de leur sagesse silencieuse brodée de chagrins et de bonheurs,

    de leur simplicité et de leurs regards indulgents,

    qui m'ont enseigné qu'il faut dévorer la vie, quand même, toujours.

    Et qu'il faut la crier.

    Je me pose sur le grand noyer, et je guette leur énergie, leurs sourires et leurs soucis.

     

    C'est alors,

    que la grande vague sombre se dissipe, laissant sa place à une grande vague verte.

     

    "…vivere e restare sempre al vento…"

      

     Vivere. Vasco Rossi.  

    Edited by Francesco© Photo. Texte.

    L'îlot blanc de Richard et Anna.

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  • Michelangelo Antonioni.

     

    Michelangelo

    tes visions énigmatiques

    ton regard anthropologique

    ton introversion profonde

    ta douceur sombre

    tes mystères lucides

    tes silences lumineux

    ton langage abstrait

    tes narrations géométriques

    tes foudres créatives

    tes éclairs de beauté

     

    1960 L'avventura. 1961 La nuit. 1962 L'éclipse. 1966 Blow-up. 1970 Zabriskie point. 1975 Profession: reporter.

    1982 Identification d'une femme.

     

            

     Michelangelo Antonioni. Caetano Veloso.

    Edited by Francesco© Photo. Texte. Video: Youtube.

    Michelangelo Antonioni.

     

     

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  • Mon jardin.

    …Petit poème païen. Fétiche-pop…

     

    Jardin de délices

    Jardin de volupté

    Jardin primordial

    Jardin magmatique

    Jardin secret

    Jardin intime

    Jardin hérétique

    Jardin érotique

    Jardin païen

    jardin divin

    Jardin luxuriant

    Jardin alchimique

    Jardin diabolique

    Jardin des extases

    Jardin des vertiges

    jardin des miracles

    Éden

     

    Secret garden. Bruce Springsteen. 

    Edited by Francesco© Photo. texte.

    Jardin.

    Mon Eden.

    9 mai 2015. J'adhère à l'hommage de Eva aux victimes du 8 mai 1945 à Sétif

     http://maia-blog.eklablog.com

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  • Regard d'une mouette.

     

    Mes ailes étendues, presque immobiles, je plane dans l'air murmurant et léger de la place des pêcheurs.

    Les hommes s'occupent de leurs bateaux, de leurs filets de pêche.

    Les femmes au marché. Les cris des enfants. Les boutiques animées.

    Une petite fille dans sa robe blanche, suit mes dessins dans l'air.

    Un chalutier marmonne dans la baie.

    Des histoires se croisent, s'enlacent, se dénouent.

     

    Aux fenêtres de leurs nids, qu'ils appellent maisons, d'étranges petites voiles baignées de soleil.

    D'un coup d'aile je m'élance vers le ciel dans la brise enivrante, comme un amour qui s'envole,

    en effleurant l'ocre, le blanc, le rouge, le rose, le vert et le gris, qu'ils appellent couleurs.

    Je plonge dans le bleu, là-bas en haut, pour me laisser bercer dans mon rien, qu'ils appellent liberté.

    Bizarres les humains.

    Parfum d'été.

    La mer murmure, à un pas de la place.

    Et la vie qui brille.

     

    …un giorno qualunque…

     

    Amore che vieni amore che va. Fabrizio De André. 

    Francesco© Photo. texte.

    Regard d'une mouette.

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