•  Terra.

     

    Page d'humus inséminée de comètes.

    Ondes gravitationnelles.

    Demeure de pensées géométriques.

    Apparences de mots errants dans la rouille des mottes.

    Flots de vert phosphorescent et de jaune brûlé.

    Sentiers qui mènent au rouge rubis.

    Terre féconde de pensées enivrantes.

    J'écris dans l'air mes secrets.


    Et le temps s'imbibe de lumière.

     

     

    Land of Plenty. Leonard Cohen.

     

    Edited by Francesco Pagni © Photo. Texte. 

    Terra.

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  • Je suis.

     

    Dans ton regard

    je suis.

    C'est là que j'ai caché mon bleu d'outremer.

    C'est là que j'ai caché le rouge de ma lune immense.

    C'est là que j'ai caché le blanc brûlant des terrasses de ma Tunis.

    C'est là que j'ai caché toutes mes couleurs.

    C'est là que j'ai caché l'odeur des fourmis et de la terre.

    C'est là que j'ai caché des bouquets de mots de cultures différentes. 

    C'est là que j'ai caché les voix de mes camarades de jeu, Arabes, Européens, Juifs.

    C'est là que j'ai caché tout ce que j'ai perdu.

    C'est là que j'ai caché ma force et mes fragilités.

     

    Dans ton regard

    je suis,

    et je cache les rêves de tous les enfants qui n'ont plus rien,

    pour qu'ils puissent demain, devenir des femmes et des hommes libres

    avec le courage "d'être", encore, malgré tout, des enfants. Toute la vie. 

       

    You win again. Keith Richards

     

     

    Edited by Francesco Pagni© Texte. Photo Aline Perrin. Tunis.

    Je suis.

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  • Maremma.

     

    Maremma

    terre de mes racines

    lumière de mes ancêtres

    terre de vents âpres et barbares de couleurs qui aboient dans l'air brûlant

    terre blasphème d'athées d'anarchistes et de brigands

    labyrinthe d'espoirs de souffrances de légendes et de mystères

    terre de poètes et de peintres maudits

    de chevaux sauvages et de sangliers

    Maremma

    dernier refuge fatal du sulfureux Caravage

    génie obsédé par ses ombres et ses lumières violentes

    par ses rouges et ses noirs baroques

    traqué comme un commun meurtrier

    dans le délire d'une fièvre implacable la Maremma dans ses yeux

     

    Maremma

    terre amère de contrastes furieux

    splendeur

    essence primitive.

     

    Nada. "Maremma amara"

    Chanson de la tradition populaire toscane.

    Tous me disent Maremma Maremma,

    mais elle me semble si amère.

    L’oiseau qui s'y rend perd ses plumes

    moi, j'y ai perdu une personne chère.

    Soit maudite Maremma et tous ceux qui l'aiment.

    Mon cœur tremble quand tu t'y rends,

    De peur que tu ne reviennes jamais…

     

    Edited by Francesco Pagni © Photo. Texte. (video:Youtube)

    Maremma.

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  • Or.

    Or.

     

    Rien qu'un voile d'or qui glisse dans l'ailleurs et qui vient de nulle part.

    Je suis là, dans l'air d'hier, dans les mots de demain.

    Je marche dans la lumière sans faire de bruit, à pas de loup.

    Pour être là-bas où le temps n'est pas.

    Où le ciel murmure et la mer répond.

    Où les reflets sont l'âme des jours , et les visions sont le toujours.

    Echos d'orange, de rouge, de blanc, de mauve, de jaune, de noir et de bleu.

    Chants des sirènes et des moments  perdus. 

    Tobie. Ansiel. Lou.

    Sur l'or, le sommeil des bateaux.

     

    Canzone del tempo che passa. Gianmaria Testa. 

    Edited by Francesco© Photo. Texte.

    Or.

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  • Regard d'une mouette.

     

    Mes ailes étendues, presque immobiles, je plane dans l'air murmurant et léger de la place des pêcheurs.

    Les hommes s'occupent de leurs bateaux, de leurs filets de pêche.

    Les femmes au marché. Les cris des enfants. Les boutiques animées.

    Une petite fille dans sa robe blanche, suit mes dessins dans l'air.

    Un chalutier marmonne dans la baie.

    Des histoires se croisent, s'enlacent, se dénouent.

     

    Aux fenêtres de leurs nids, qu'ils appellent maisons, d'étranges petites voiles baignées de soleil.

    D'un coup d'aile je m'élance vers le ciel dans la brise enivrante, comme un amour qui s'envole,

    en effleurant l'ocre, le blanc, le rouge, le rose, le vert et le gris, qu'ils appellent couleurs.

    Je plonge dans le bleu, là-bas en haut, pour me laisser bercer dans mon rien, qu'ils appellent liberté.

    Bizarres les humains.

    Parfum d'été.

    La mer murmure, à un pas de la place.

    Et la vie qui brille.

     

    …un giorno qualunque…

     

    Amore che vieni amore che va. Fabrizio De André. 

    Francesco© Photo. texte.

    Regard d'une mouette.

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